Son nom est associé à l’excellence et à la beauté de la langue française. Depuis des siècles, son œuvre est joué à travers le monde et émerveille toujours autant les spectateurs qu’ils soient experts ou novices. La musicalité de ses vers, son humour ravageur et son sens aiguisé de la satire n’ont pas pris une ride. Sa vie est un roman épique, trépidant, magnifiquement mis en mots par Boulgakov, magistralement adapté au théâtre par Ronan Rivière. Mêlant ingénieusement la prose du dramaturge russe, les alexandrins de l’auteur du Bourgeois Gentilhomme et des Femmes savantes et les partitions baroques de Lully, le jeune comédien narre avec intensité burlesque et passion exaltée la vie de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière.

Sur la scène entièrement recouverte de noir, trône imposante, monumentale une charrette de bois. Côté cour, un piano attend que ses touches soient effleurées. Alors que l’obscurité envahit la salle. Trois ombres apparaissent. Celle étirée, longiligne, du narrateur (magnétique Ronan Rivière), celle plus ronde plus massive de l’homme orchestre qui se glissera tour à tour dans la peau de tous les personnages qui vont croiser le chemin de Molière (épatant Michaël Cohen), enfin celle plus discrète du pianiste (lyrique Olivier Mazal). Chacun prend sa place. Le récit extraordinaire et romanesque des aventures de l’Illustre théâtre peut commencer.
On est en 1622. Jean-Baptiste Poquelin vient de faire entendre sa tonitruante voix pour la première fois. Venu au monde dans une famille bourgeoise de tapissiers, l’enfant, puis l’adolescent ne semble avoir aucun goût pour le métier de ses parents. Passionné de mots et de belles lettres, admirateur des pantomimes, fasciné par la vie des saltimbanques qui colorent les places parisiennes de leur impétueuse présence, il brave l’autorité paternelle et intègre la troupe de la famille Béjart, dont la troublante Madeleine ne semble pas lui être totalement indifférente et donne naissance à l’Illustre théâtre.

N’ayant en poche que les 630 livres accordés du bout des doigts par son père, il part sur les chemins de France. Après des débuts difficiles de tragédiens, la troupe rencontre ses premiers succès en s’inspirant des ressorts comiques de la Commedia dell’Arte. Séduisant les gens de la rue autant que les gens de cour, celui qui n’est pas encore Molière et ses acolytes versent dans la farce amusant une galerie hilare. Le chemin sera semé d’embûches, ses amours incestueuses et malheureuses avec la jolie Armande Béjart, fille de son ancienne maîtresse défrayeront la gazette de l’époque, sa fin sera solitaire, mais c’est bien le début de la gloire qui éclot sous les ors du salon du Prince de Conti puis dans les faubourgs de la ville de Pézenas.
C’est cette histoire fascinante que nous conte avec verve et fougue Ronan Rivière. Tant témoin qu’acteur, il prête sa silhouette dégingandée au grand homme et se glisse avec fièvre dans les pas de Molière. Il s’attache à lui rendre la vie. Habité, le jeune comédien dévoile avec habileté les extravagances, les doutes, les errements de ce saltimbanque flamboyant, de cet auteur de génie, de cet être incandescent, truculent.
C’est cette histoire fascinante que nous conte avec verve et fougue Ronan Rivière. Tant témoin qu’acteur, il prête sa silhouette dégingandée au grand homme et se glisse avec fièvre dans les pas de Molière. Il s’attache à lui rendre la vie. Habité, le jeune comédien dévoile avec habileté les extravagances, les doutes, les errements de ce saltimbanque flamboyant, de cet auteur de génie, de cet être incandescent, truculent.

Entremêlant astucieusement la plume ciselée de Mikhaïl Boulgakov, les vers acérés de Molière et les notes envoûtantes de Lully, Ronan Rivière signe un spectacle passionnant, riche et intense où les mots s’unissent magnifiquement à la musique. Grâce à sa mise en scène rythmée et enlevée, il évite l’écueil pédagogique et didactique. Et la présence à ses côtés du fascinant et charismatique Michaël Cohen finit de nous séduire tout à fait.
Accourez à la naissance de la mythique troupe de l’illustre théâtre et laissez vous emporter par ce petit bijou théâtral qui charmera petits et grands.
Olivier Frégaville-Gratian d'Amore
Accourez à la naissance de la mythique troupe de l’illustre théâtre et laissez vous emporter par ce petit bijou théâtral qui charmera petits et grands.
Olivier Frégaville-Gratian d'Amore
Informations pratiques :
Le Roman de Monsieur Molière d’après Mikhaïl Boulgakov, Molière et Jean-Baptiste Lully
mise en scène et adaptation de Ronan rivière assisté de Sarah Tick
avec Ronan Rivière en alternance avec François Kergourlay, Michaël Cohen et Olivier Mazal (PIANO)
Lumière de Marc Augustin-Viguier
scénographie et costumes de Ronan Rivière assisté de Michaël Cohen
Jusqu’au 27 novembre 2016
du mardi au samedi à 18h30 et le dimanche à 16h.
durée 1h05
pour réserver : 01 45 44 57 34
Lieu
Théâtre du Lucernaire
53, Rue Notre-Dame des Petits Champs
75006 Paris
comment y aller ?
métro Notre-Dame des Champs (ligne 12), Vavin (ligne 4) et Edgar Quinet (ligne 6)
Bus 58, 68, 82, 91, 94, 96
Crédit photos : © DR
mise en scène et adaptation de Ronan rivière assisté de Sarah Tick
avec Ronan Rivière en alternance avec François Kergourlay, Michaël Cohen et Olivier Mazal (PIANO)
Lumière de Marc Augustin-Viguier
scénographie et costumes de Ronan Rivière assisté de Michaël Cohen
Jusqu’au 27 novembre 2016
du mardi au samedi à 18h30 et le dimanche à 16h.
durée 1h05
pour réserver : 01 45 44 57 34
Lieu
Théâtre du Lucernaire
53, Rue Notre-Dame des Petits Champs
75006 Paris
comment y aller ?
métro Notre-Dame des Champs (ligne 12), Vavin (ligne 4) et Edgar Quinet (ligne 6)
Bus 58, 68, 82, 91, 94, 96
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Olivier Frégaville-Gratian d'Amore