Les mots de Maupassant, inquiétants, hallucinants, prennent vie sur la scène du théâtre Michel. Ils nous saisissent, nous happent et nous entraînent dans ce tourbillon mortifère, dans ce chemin sinueux et trouble qui mène à la folie. La mise en scène sobre, ciselée, de Slimane Kacioui, et le jeu habité, vibrant, de Florent Aumaître donnent à entendre toute la modernité de cette fable fantastique. Un intense et bouleversant moment de théâtre.

Sur une scène vide, une chaise, somme toute banale, commune, est abandonnée. Rien d’autre autour que l’absence, le néant. Au fond, une silhouette apparaît. Droite, fière, elle avance. C’est celle d’un homme élégant (impressionnant Florent Aumaître). Costume trois pièces bleu, sobre, de bon goût, le visage avenant, plutôt quelconque, il respire la bourgeoisie de province, érudite. Heureux de vivre en bord de Seine, ce jeune propriétaire normand couche tous les jours dans son journal intime ses impressions, ses envies, le bonheur d’une existence campagnarde paisible et sereine.
Tout change, un matin d’automne, quelques jours après avoir vu un magnifique bateau d’origine brésilienne remonter le fleuve en contrebas de sa maison, une impression étrange saisit l’homme. Il se sent épié, surveillé. L’angoisse l’étreint, le réveille la nuit. Une sensation étrange s’empare de son être comme si un fantôme, un succube invisible venait l’étreinte la nuit, se pencher sur lui et aspirer sa raison, sa vie. Au fil des pages, des jours qui défilent, une folie douce s’empare de lui, le ronge de l’intérieur. En vain, il cherche à échapper à cet étrange mal, à cette présence indésirable, funeste. Il fuit, s’échappe, mais rien n’y fait, très vite tout recommence. Prisonnier de ce Horla, il tentera l’indicible, espérant s’en débarrasser une fois pour toute. Vœux pieux, inefficaces.
Tout change, un matin d’automne, quelques jours après avoir vu un magnifique bateau d’origine brésilienne remonter le fleuve en contrebas de sa maison, une impression étrange saisit l’homme. Il se sent épié, surveillé. L’angoisse l’étreint, le réveille la nuit. Une sensation étrange s’empare de son être comme si un fantôme, un succube invisible venait l’étreinte la nuit, se pencher sur lui et aspirer sa raison, sa vie. Au fil des pages, des jours qui défilent, une folie douce s’empare de lui, le ronge de l’intérieur. En vain, il cherche à échapper à cet étrange mal, à cette présence indésirable, funeste. Il fuit, s’échappe, mais rien n’y fait, très vite tout recommence. Prisonnier de ce Horla, il tentera l’indicible, espérant s’en débarrasser une fois pour toute. Vœux pieux, inefficaces.

Avec beaucoup de respect et d’ingéniosité, Slimane Kacioui s’attaque à ce conte fantastique de Guy de Maupassant où réalité et fiction se mêlent étrangement, étroitement. Loin de tenter une adaptation qui pourrait dénaturer le propos de l’auteur syphilitique en proie à des crises hallucinatoires, il en garde le moindre mot, la moindre virgule. Ainsi grâce à une mise en scène discrète, efficace, il en souligne la modernité, l’intemporalité, l’angoissante atmosphère.
Rien ne serait possible sans le talent de Florent Aumaître. Son jeu délicat, plein de nuances, de finesses, nous emmène progressivement au cœur de la folie humaine. Doucement, insidieusement, il nous entraîne dans le singulier mal qui s’empare de lui, de son personnage. Pris dans les rets de l’aliénation, on se laisse totalement saisir, embarquer aux confins de ses hallucinations troublantes, inquiétantes, tellement réelles. Magistral !
Olivier Frégaville-Gratian d'Amore
Rien ne serait possible sans le talent de Florent Aumaître. Son jeu délicat, plein de nuances, de finesses, nous emmène progressivement au cœur de la folie humaine. Doucement, insidieusement, il nous entraîne dans le singulier mal qui s’empare de lui, de son personnage. Pris dans les rets de l’aliénation, on se laisse totalement saisir, embarquer aux confins de ses hallucinations troublantes, inquiétantes, tellement réelles. Magistral !
Olivier Frégaville-Gratian d'Amore

Informations pratiques :
Le Horla de Guy de Maupassant
Jusqu’au 6 mai 2017
Les mardis et mercredis à 19h
dates supplémentaires : jeudi 4, vendredi 5 et samedi 6 mai, samedi 27 mai à 19h00
les dimanches 14 et 21 mai à 16h30
durée 1h20
Générique :
mise en scène de Slimane Kacioui
avec Florent Aumaitre
Lieu :
Théâtre Michel
38, rue des mathurins
75008 Paris
Comment y aller ?
Métro : Havre-Caumartin (sortie rue Auber) lignes 3 et 9
Madeleine (sortie rue Tronchet) lignes 8, 12 et 14
St Lazare (sortie rue du Havre) lignes 3, 12, 13 ert 14
RER : Auber (sortie rue des Mathurins) ligne A
BUS : lignes 20-21-22-24-27-29-53-66-81-94-95
Vélib’ Station : 1, Rue de Rome / 32, Rue Pasquier
Parking : Indigo Haussman Printemps – 98 rue de Provence (24h/24h)
Indigo Madeleine Tronchet – 31 place de la Madeleine (24h/24h)
Centre commercial du passage du Havre – 103 rue St Lazare (horaires inconnus)
Réserver :
Par téléphone : 01 42 65 35 02
Par internet : sur le site dédié du théâtre Michel
Crédit photos : © Virginie Meigné
Le Horla de Guy de Maupassant
Jusqu’au 6 mai 2017
Les mardis et mercredis à 19h
dates supplémentaires : jeudi 4, vendredi 5 et samedi 6 mai, samedi 27 mai à 19h00
les dimanches 14 et 21 mai à 16h30
durée 1h20
Générique :
mise en scène de Slimane Kacioui
avec Florent Aumaitre
Lieu :
Théâtre Michel
38, rue des mathurins
75008 Paris
Comment y aller ?
Métro : Havre-Caumartin (sortie rue Auber) lignes 3 et 9
Madeleine (sortie rue Tronchet) lignes 8, 12 et 14
St Lazare (sortie rue du Havre) lignes 3, 12, 13 ert 14
RER : Auber (sortie rue des Mathurins) ligne A
BUS : lignes 20-21-22-24-27-29-53-66-81-94-95
Vélib’ Station : 1, Rue de Rome / 32, Rue Pasquier
Parking : Indigo Haussman Printemps – 98 rue de Provence (24h/24h)
Indigo Madeleine Tronchet – 31 place de la Madeleine (24h/24h)
Centre commercial du passage du Havre – 103 rue St Lazare (horaires inconnus)
Réserver :
Par téléphone : 01 42 65 35 02
Par internet : sur le site dédié du théâtre Michel
Crédit photos : © Virginie Meigné
Olivier Frégaville-Gratian d'Amore